Elevage de porcs en plein air à Pipriac

 


Nous aimons bien voir passer les humains


C'est une distraction, et ça instruit les enfants...



Quand on  voit ces cochons joyeux, grattant, fouillant, jouant, se roulant dans la terre, on ne peut que plaindre leurs congénères  qui ne verront jamais la lumière du jour. Les uns sont des cochons, les autres, sitôt nés, du porc.

Dans son fourreau de lierre (Le Val, Renac)

 




Est-ce que le lierre lui tient chaud, le pare et fournit un abri  à des oiseaux qui se plaisent dans cette fourrure dense ? Certains traitent cette liane  en parasite, disent que l'arbre mourra étouffé si on ne l'arrache pas, d'autres prétendent que le lierre s'adapte au tronc et à la ramure, l'enserre sans l'étrangler, ne se  nourrit pas de l'arbre qui lui sert de support, le protège du soleil, des champignons et de l'humidité au sol. 

Philippe Caharel, Rives incertaines

 

Philippe Caharel, Rives incertaines

Au château de Caslou, à Redon, il y a une exposition de photographies de Philippe Caharel.
Le noir et blanc et le format carré subliment les paysages. L'eau tremble, les arbres frémissent, la branche d'un saule s'arrondit pour caresser la courbe d'un bouquet de gui, une petite fille pêche,  Saint-Benoit regarde l'eau monter,  rien n'est spectaculaire, rien qu'on n'ait  vu déjà quand  on s'est promené dans ces paysages qui tendent à rétrécir au fil des ans.  Rien de spectaculaire, donc, mais c'est beau, les clichés incitent à la découverte, à la flânerie.

Les malchanceux qui demeurent à l'autre bout du royaume pourront se consoler un peu en visitant virtuellement un partie de l'exposition ICI.

La voie romaine à Langon

 



"Ce chemin bordé de chênes n'est pas bien long mais si vieux que je modère mon allure, m'arrête à tout bout de champ, m'extasie que, le Romain disparu, les barbares que nous sommes ayons laissé en l'état une route qui ne mène à rien. Anachronique tronçon de la Via Romana détaché de ses extrémités, isolé entre un chemin de halage et une route vicinale. [...]



[...] Le dallage de schistes gréseux et de schistes ardoisiers est colmaté par des galets de rivière. Orienté nord-sud, étrangement curviligne, une centaine de mètres de long, une douzaine  de large, la construction impressionne. Elle s'impose aux prairies humides qu'elle surplombe"
. Bernard RIO La Bretagne des chemins creux , édition Sud Ouest


Au bout de la voie romaine, la Vilaine...


Brain sur Vilaine

 


Brain sur Vilaine et La Chapelle Saint-Melaine étaient autrefois deux communes. Elles furent unifiées en 1976, et s'appelèrent "Chapelle de Brain".
Du bourg de Brain, on descend à pied vers la Vilaine et on peut faire une petite ou longue promenade, selon qu'on suit plus ou moins longtemps les chemins en bordure du fleuve.



La Vilaine maintenant...

...et l'été dernier, au même endroit



L'école maintenant


Lécole l'été dernier



 De splendides toilettes, projet financé par la communauté européenne comme l'atteste le panonceau.


         Comme je ne les ai pas testées, j'ignore si L'Hymne à la joie se déclenche quand on tire la chasse d'eau...

Les dernières cabines téléphoniques (gare de Langon)

 


Qui a passé le dernier appel de cette cabine, quand elle était encore vivante ? Quels furent les derniers mots prononcés ici ?  Je rentre tard ce soir, ne m'attends pas ? Je vous appelle d'ici parce que mon téléphone est en dérangement ? Allo, je suis à la gare de Langon et je m'inquiète, tu ne devais pas venir me chercher ? Saleté de cabine, ça saute tout le temps, mon père m'a promis un portable si j'ai mon brevet ?


La croix des Rosaies et le monument des FFI à Pipriac

 



menhir croix de lorraine

Le 3 août 1944, trois hommes ont été fusillés  ici, alors qu'ils voulaient prendre à revers une colonne allemande.  Après la guerre, on décida de leur rendre hommage. Comment ? En érigeant une croix de Lorraine sur un menhir. Voici le détail de la mise en oeuvre, évoqué par Marcel Drano, dans un courrier adressé à la mairie. J'ai copié ce courrier sur le site
Souvenir français de Pipriac

« Nous avions constitué un comité patriotique pour fêter la libération de Pipriac, quelques noms me reviennent en mémoire : M.M Ie curé Colleu, Jean Daniel, Jules Roussiere, François Pommier, Francis Gueuthier, Henri Joly, Emile Colichet. J'appartenais moi-même à ce comite et je fus charge d'edifier un monument en souvenir du sacrifice des trois patriotes, Boursier, Huré, Vuillemin - qui coïncidait avec la libération de ce pays de Pipriac.

Mon choix se fixa sur un menhir, d’une part parce que c'était la solution la moins couteuse, d’autre part parce que ce choix restait dans le cadre historique de notre région. Mais faute de pouvoir mettre tout de suite notre projet à exécution, car il fallait trouver le menhir en question, je construisais avec l'aide de Jean Daniel une croix de Lorraine et il fut décidé qu'elle serait mise en place au retour des prisonniers et portée par eux a l'emplacement ou serait dressé le menhir l'année suivante. Ceci fut fait à la suite d'une cérémonie religieuse à laquelle assistait une foule nombreuse.

La croix placée sur un brancard construit pour la circonstance fut portée sur les épaules des prisonniers jusqu'a l'emplacement ou le menhir se dresse aujourd'hui.

Puis l'on chercha le menhir et c'est Emile Colichet qui le trouva, a Saint-Just sur un terrain appartenant a M. Bocherel qui en fit don en déclarant" Pour ceux qui tant donne leur vie ,je peux bien donner un caillou." Mais pour enlever ce menhir il fallait l'autorisation de la Société Archéologique de Rennes car il était classé. Après bien des démarches il nous fut donné satisfaction, d'une part parce que le menhir était tombé - et la Société Archéologique n'avait pas les moyens de le remettre debout - d'autre part à condition que le monument ne quitte pas la région. N'ayant pas les moyens de le transporter (il pesait environ 10 tonnes) on fit appel a l'armée de Coëtquidan qui dépêcha une équipe du génie qui transporta le menhir, mais au moment de le mettre debout à la suite de fausses manœuvres, le menhir fut abandonné dans une position dangereuse par rapport à la route.

En ce qui me concerne je devais quitter Pipriac étant nomme à Blain et tout resta un mois environ dans cette fâcheuse position. Ayant obtenu un congé je revins à Pipriac et avec l'aide de M. Prudhomme, ancien légionnaire, nous montâmes un échafaudage et quelques jours plus tard avec un treuil, dont je revois encore Francis Gueuthier, Jean Daniel, Jules Roussiere et Emile Colichet tourner la manivelle le menhir fut dressé à l'emplacement qui est encore le sien aujourd'hui. Cela devait se passer en Juillet -Août 1946, peut-être même en Septembre.

Enfin il y eut une grande manifestation à laquelle vinrent assister de nombreuses délégations de prisonniers, de déportés et de patriotes, venus de toute la région (certaines délégations venaient de Rennes). Présidée par le Sous-préfet de Redon et le General Allard, cette cérémonie réunit de nombreux parlementaires et Maires ainsi qu'un grand nombre d'officiers. Une brigade, placée sous les ordres du commandant Roche présenta les armes à l'église, au monument aux morts et au cours de l'inauguration du monument. Le menhir fut dévoilé par M. Justhau , minotier à St Seglin en présence de Louis Petri (Loulou). L'assistance était si nombreuse, qu'en dehors de la délégation, la foule ne put entrer ni dans l'église ni dans le cimetière. Alors on hissa trois drapeaux en haut de mâts plantés au pied de chacune des tombes des trois patriotes et l'on se rendit en procession jusqu'au menhir ou eu lieu l'inauguration. »


Il y avait déjà une petite croix à ce carrefour, sur la route de Saint-Séglin: la Croix des Rosaies, qui marquait la tombe d'un prêtre jureur, François Denis, tué par les Chouans en 1794 alors qu'il s'était réfugié chez sa sœur à Pipriac.
Ce homme d'église n'avait pas que des amis (voir les archives départementales de Loire-Atlantique)
On lui devrait quelques miracles depuis...




Le château du Val, à Saint-just

 

Le château du Val, vu du verger conservatoire de Saint-Just


le Château du val à  Saint-Just vu du verger conservatoire

Si on se gare sur un des parkings de l'étang du Val (côté site d'escalade), on peut accéder au verger conservatoire. On voit alors les toits du château du Val. C'est un des derniers châteaux français (construit en 1907!) et dans cet endroit choisi, serti de verdure, il est bien mis en valeur, il embellit  le paysage.


Le style néo-gothique dans les bois sombres fait son petit effet...