De l'autre côté, le petit port du Bellion, à Fégréac
Promenades, flaneries et musardises en Pays de Vilaine. Ce blog prend la suite et remplace l'ancien "Musardise", actuellement en panne. il est donc en construction. Les thèmes et sujets sont les mêmes.... . Les commentaires anciens n'ont pas pu être conservés, hélas.
De l'autre côté, le petit port du Bellion, à Fégréac
Eau du fleuve, des rivières, ruisseaux, marais, mares, aux limites et rives souvent éphémères et mouvantes, chemins qui se perdent, haies et palis, voilà les marqueurs du Pays de Redon.
Ici, Saint-Nicolas de Redon. On prend la rue de la Basse rivière, on traverse la voie ferrée et on se retrouve dans le marais qui borde la rive gauche de la Vilaine.
Du vert, du vert, du vert partout dans le marais de Gannedel. Les herbes sont hautes, tous les arbres sont en feuilles et les couleurs sont acides. Le temps variable est mon préféré pour me promener ici, les lumières changeantes s'amusent à modifier les perspectives de ce petit pays tout plat.
Quand on part du parking en face de la jolie petite maison des marais, rue de Gannedel; on peut emprunter au départ un circuit balisé, avec passerelles en bois qui permettent de franchir les passages les plus humides. En ce moment, le sentier est encore très boueux par endroits.
à droite, on prend la Porte des Arbres :
Le marais a ses marées. Elles ne sont pas régulières, et si elles restent prévisibles en hiver en cas de fortes pluies, on ne sait pas comme elles modifieront le paysage, quelle sera la lumière, comment joueront les vents et les nuages, quelle sera la vitesse du flux et du reflux.
Au pont du Grand Pas, la Vilaine a ses habitudes et prend ses aises comme il lui chante.
Une fin d'après-midi d'hiver, le jour tombe sur une petite crue ordinaire:
C'est la bonne saison, la bonne période de l'année, pour se promener dans les marais. Enfin, pas dans les marais, ça c'est en été, mais au bord des marais, quand les petites routes sont barrées à la circulation automobile et accueillent les promeneurs aux pieds mouillés.
Painfaut est situé au creux d'un méandre de l'ancien cours de la Vilaine. J'ai toujours appelé cet endroit "presqu'île", ce qui est faux géographiquement et vrai subjectivement dès que l'eau monte dans le marais, recouvrant les prairies et cernant cette langue de terre.
La lumière dans le marais de Redon magnifie les paysages. Au fil des heures, des minutes, d'un nuage qui passe et nuance les teintes de la surface de l'eau, illuminant un bouquet d' arbres, un bateau, un hameau ou plongeant une rive dans l'ombre, elle nous offre un tableau qui se modifie à tel point qu'on a le sentiment d'assister à un spectacle. Il y a chez nous et dans le monde des marais et tourbières qui ne se départissent pas d'un aspect inquiétant, voire sinistre, mais le marais de Redon a quelque chose d'apaisant, incitant à la rêverie.
Sans doute était ce bien différent aux siècles derniers, quand il y avait une population nombreuse menant une vie très active. La pêche, la chasse, l'élevage dans les prés d'été, avec des modes de travail communautaires et une culture rurale riche, se sont amenuisés au cours des ans.
Reste la beauté des paysages qui se modifient encore avec l'inévitable boisement du marais.
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Un habitant du lieu ... |
Situé au bord de la Vilaine, dans la paroisse d’Avessac (Loire-Atlantique), le monasteriolum de Castel Uwel fut donné, avec ses dépendances, à Redon le 9 février 842 par le prêtre Ricoglin, qui le détenait de droit héréditaire. Il fut stipulé que les moines de Redon seraient tenus d’acquitter la rente annuelle due à Saint Samson, que lui et ses parents avaient payée jusqu’alors. Cette donation fut faite en présence de Nominoé et de l’évêque Haelrit, Susan étant évêque de Vannes3. Même si la qualité de prêtre ne lui est pas expressément attribuée dans un acte de 858, on peut penser que le même Ricoglin est l’un des témoins d’une donation faite dans l’église d’Avessac, en 8594. Quant à l’évêque Haelrit, Duine voit en lui l’évêque de Dol5.
5Les indications portées en marge de la charte ne laissent aucun doute quant à la situation de cet établissement. On lit, en effet, d’une écriture du xiie siècle : de castel guel quod est penfau, et en dessous, d’une écriture du xvie siècle : « il y a encores à présent ung fief appelé le Convent, alias la Bretonnerie ». En interligne, au-dessus de Uwel, on lit également en écriture du xvie siècle, alanguel6.
Penn fau : le bout des hêtres.