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Un beau tas de bois

  

         Voilà une oeuvre dont je tairai la localisation. Par les temps qui courent, vu le prix du bois de chauffage, je n'ai pas envie de donner des idées de rapine à des passants qui ont froid aux pieds, sait-on jamais...



Quel bel ouvrage, quand même ! Je ne sais pas s'il y a une construction plus éphémère qu'un mur de bois à brûler, sauf peut-être les châteaux de sable, mais la position et l'alignement des rondins dans ce petit bois a quelque chose d'esthétique. Performance artistique ou juste amour du travail bien fait ?


La fête de la galette à Pipriac en 2022

  Ici se déroule, une fois par an, un championnat du monde. Eh oui, le championnat du monde de la galette de blé noir. Farine de sarrasin, eau, sel, et puis c'est tout. Une authentique nourriture de pauvre, puisque le sarrasin permettait de valoriser des terres sur lesquelles on avait du mal à cultiver autre chose. Ce n'est pas une céréale, ni même une graminée, mais une pseudo graminée qui doit son nom français à son teint brun, comme celui des sarrasins...(Wikipedia) Et cette petite graine nous vient de Chine, après quelques tribulations. Le sarrasin a failli disparaître du paysage breton, mais on le réutilise maintenant pour la rotation des cultures, pour habiller les sols, pour stabiliser certaines populations d'oiseaux.


Sarrasin





La fête de la galette met l'accent sur le passé, les machines agricoles d'autrefois. Il y a des démonstrations de l'usage du fléau, que commentent les anciens qui ont peut-être battu ainsi dans leur jeunesse. On devait faire attention à la synchronisation des coups, sinon...





Les méthodes de culture ont bien changé... et si le blé noir  pour les galettes est largement importé depuis la Chine, le Canada, les Pays de l'Est , on assiste à une augmentation des surfaces de culture de cette jolie plante aux tiges rouges.

Fete de la galette à Pipriac.


Les galetiere pipriataines à l'oeuvre

Les galetières et crêpières en action, toute la journée...


les bagad et cercles celtiques pipriac

Côté spectacle, il y avait les bagad et cercles celtiques locaux. Les spectateurs étaient nombreux, très nombreux.


accordéon diatonique fête de la galette pipriac

Danseuses au repos

Coiffe gallèse

Les danseuses du cercle celtique Korollerien Ar Vro, de Bains-sur Oust, avec leur coiffe gallèse.

Les ânes à la fête de Pirpriac

Et les ânes sont de toutes les fêtes, pour promener les enfants....


Comice agricole de Guémené-Penfao, les chevaux bretons

  

Chevaux bretons au comice agricole de Guémené Penfao



La queue de cette jument bretonne est tressée avec du raphia.



Le cheval breton à Guémené-Penfao



Le cheval breton a une très belle croupe ronde





    Pour en savoir davantage sur le cheval breton:  Wikipedia.   On y apprend que ce bel  animal est principalement élevé pour sa viande, que si ce n'était pas le cas, il aurait disparu...

      Il y avait 250 chevaux, dont une centaines de poulains, à la foire de Carhaix le 6 novembre dernier.

L'osier des Pays de Vilaine

 


Osier pour les paniers en pays de marais

          Les brins d'osier sont les rejets de certains saules, une dizaine de variétés seulement. 
Ces saules têtards de Sainte-Marie me font penser à de bons gros poings levés sans agressivité, juste pour signaler leur présence...


               .osier en bretagne marais sainte marie

 Il y a beaucoup de vanniers dans le Pays de Redon. Lors des veillées autrefois, on fabriquait des paniers, des nasses, des ruches avec tous les matériaux  qui se prêtaient à l'usage. La tradition se transmet  entre anciens et nouveaux amateurs, et tous les deux ans le festival Brins d'créations réunit beaucoup le monde autour de  cette pratique.
Chez nous, le châtaignier est très utilisé également, notamment pour les bosselles, pièges à anguilles et à poissons de rivière.

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En Janvier 2024, au même endroit




La fête de la soupe 2019 La Gacilly

 Il y a de longues queues...


   Il fallait être motivé cette année pour goûter un maximum de ces soupes qui donnent des idées de réalisation pour le reste de l'année. Certaines étaient des mets très élaborés,  d'autres de rustiques bouillons non moins bons, et presque toutes donnaient envie de se resservir généreusement. Les files d'attente s'étiraient, les enfants plongeaient leur cuiller avec autant d'enthousiasme et de gourmandise que les adultes les plus affamés.

Soupiers amateurs




Hmm, c'est bon, c'est chaud !



Mange ta soupe, ça te fera grandir !

 "Vous avez beau dire, y’a pas seulement que d’la pomme, y a aut’chose...Ca serait pas des fois de la betterave ? »...




Les charmantes soupières de l'école Saint-Jugon



Comme les autres cours d'eau alentour, l'Aff rugit et bouillonne.


Teillouse 2019

 






Concours de contes pendant la foire Teillouse, à Redon, le 25 octobre.  Un des premiers participants...

  Le théâtre était rempli.

Je n'ai pas manqué beaucoup de concours de contes à Redon, depuis trente ans au moins.   Je déplore chaque année la disparition d'anciens sur  la grande scène du concours. Il y en a encore, bien sûr, mais bon nombre d'entre eux a rejoint le  paradis, ou, hélas, l'ehpad de son secteur.
On n'y peut rien, mais je regrette ces petits vieux qu'il fallait remonter avec insistance de la buvette, qui titubaient avec un coup dans le nez comme s'ils étaient à un mariage.  Ils nous  embarquaient dans des histoires invraisemblables, déclenchant des hurlements de rire et participations diverses. De simples histoires de tondeuse capricieuse, de cochon diabolique, s'agrémentaient d'anecdotes  du temps présent.  On y raillait en passant les gens de la ville et les politiciens.
Nous avons toujours  heureusement cette veine de conteurs populaires, plus amusants  que les humoristes subventionnés de nos écrans ordinaires. Sous le chapiteau de la joute contée, ils ont partagé  tant qu'ils on pu leur trésor  nourri d'improvisations, de gouaille, de communion avec le public.
Les histoires du pays gallo sont souvent drôles, parfois grivoises, avec la part belle aux femmes et un brin de fantastique assez loin des contes finistériens, hantés par l'Ankou et présentant  des fins tragiques. Il arrive même que Jésus revienne sur terre, ayant fait "une croix sur l'Eglise" et choisissant le café de Paulette à Pipriac pour y vivre sa vie,
Quelle commère avait tenu un certain temps sur scène avec cette histoire de carte vitale qu'elle avait fini par plier en quatre pour caler le pied de sa machine à coudre ? Qui avait conté celle de ces paysans rentrant trop tard et trop saouls et se noyant dans un champ de maïs, ou l'hilarante et poétique aventure de la gamine tombée dans une marmite de soupe et ne parlant plus que gallo quand on l'en a sortie ?
Les conteurs modernes ne déméritent pas, mais leur présentation annonce la couleur: ils sont passés par des associations, des écoles, ils ont fait des stages qui enseignent  la gestuelle, le placement de la voix, les effets dramatiques.... et pour finir ils se ressemblent. Certains thèmes  sont universellement exploités:  le texte est respecté, certes, comme dans d'autres traditions où la mémoire orale exige une transmission exacte, mais je crois que ce n'est pas l'essence du conte gallo.   Il nous manque des conteurs qui intègrent  le contemporain au traditionnel. C'est un peu la même chose avec les chants, d'ailleurs. Les écoles de chant traditionnel fournissent un énorme travail de transmission, mais la vie a  changé, il n'y a plus de bonne du curé ni d'enfant vacher, et je suis bien contente d'avoir vu et entendu avant qu'ils ne s'éteignent tant de grands conteurs et  chanteurs avec une mémoire et un talent incroyables, qui mêlaient ce qu'ils avaient entendu la veille à la télé à des fonds d'histoires vieilles comme le monde.



Redon la nuit, pendant la Teillouse
  Comme chaque année sous le cloître Saint-Sauveur, il y avait une exposition de pommes et de champignons. Cette année est une année à champignons, il y en a partout.



 On trouve de tout à la foire Teillouse:


de quoi boire...


de quoi se vêtir


de quoi se nourrir

     



Marché aux châtaignes sous le pont, marché aux enfants sur le port, tout le monde repart pourvu et satisfait....

le marché aux enfants, un commerce florissant !



On peut aller voir sur le blog de Joe Krapov comment se sont passés les apéros poétiques du samedi soir (je n'y étais pas), et je ne suis pas allée au bout de de la Croix-des-marins non plus, il fallait payer pour passer. Ce n'est pas que c'était cher (gratuit pour les enfants et cinq euros pour les adultes), mais ça m'a un peu attristé qu'il n'y ait plus de musiciens dans les rues, un peu partout (les camelots déploraient le manque d'ambiance) et que tout soit ramassé dans le même secteur "parce que les artistes sont rétribués", m'a-t-on répondu. 
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Mise à jour 12 novembre: un article de Ouest-France intitulé Entree payante à la Bogue, cette polémique repose sur beaucoup de mauvaise foi
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La fête des fruits d'automne, à Peillac

 



   Sous des trombes d'eau et de rares éclaircies, de nombreux vendeurs de fruits d'automne ont fait de leur mieux  ce dimanche pour écouler un peu de leur production; ils étaient sans doute bons à essorer  en fin d'après-midi


Eh oui, toutes ces pommes ont un nom... Le stand de Mémoire fruitière des Pays de Vilaine.


   Il y avait beaucoup de monde. Je ne sais pas ce que les Peillacois ont fait pour fâcher le ciel à ce point, mais ça devait être très très grave...




   Même sous le chapiteau bondé, il pleuvait. Il faudra astiquer les cuivres. Espérons que Wenceslas Hervieux ne retrouvera pas de grenouilles dans son accordéon !

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Le temps des moissons

 


C'est le temps des moissons. Il fait beau. Comme chaque été, les moissonneuses bourdonnent dans les campagnes,