La Chapelle Gaceline: Il y a cent ans, le Morbihan





 Le festival photographique de La Gacilly essaime dans les communes avoisinantes.  La Chapelle Gaceline propose des photos d'Alphonse David, un Breton né à Vannes en 1860, sous Napoléon III.

     Libraire, éditeur d'ouvrages sur la Bretagne, il fit la rencontre d'un photographe éditeur de cartes postales qui lui inspira l'idée  d'immortaliser sa région natale, entre 1889 et 1903.
Il laissa 750 clichés recueillis par les archives du Conseil départemental du Morbihan.
Comme le dit le panneau explicatif, non sans une certaine nostalgie:  ces images montrent une Bretagne qui n'a pas survécu aux réalités du monde moderne. Les habits, l'architecture, les objets, tout a changé et a été emporté par l'inexorable passage du temps. 

  Mes photos ne rendent pas hommage aux panneaux, à cause des tâches de lumières et ombres des feuilles, mais je promets que  la promenade est intéressante. Au bord d'un étang, il y a ce petit édifice (ancienne fontaine ? ça y ressemble) rempli d'eau verdâtre à la surface tapissée de plantes et d'herbes... où l'on peut apercevoir des sangsues. Ce qui dissuadera de faire trempette dans ledit étang.

Ces photos n'ont jamais été exposées. Je les trouve belles. Ma préférée est celle des vaches  au milieu desquelles des danseurs font la ronde. On a l'impression que tout ce monde partage l'instant musical, et ça en dit long sur la proximité des hommes avec leurs animaux de ferme autrefois.








Le moulin de la Forgerais, à Saint-Just

 






Il reste à Saint-Just quatre moulins sur les six  mentionnés par le Dictionnaire de Jean-Baptiste Ogée au milieu du 18e siècle. Les  emplacements des Moulin de Haut et Moulin de Bas (moulins à eau sur le Canut, au Vieux Bourg) sont répertoriés depuis le 12ème siècle .
Les moulins à vent de Cojoux et de Bot, mentionnés au 18e siècle, sont toujours là. Celui-ci est propriété privée, et habité.

Je trouve que de loin, les anciens moulins à vent sans ailes que l'on aperçoit sur les lignes de crête ressemblent à de gros crayons bien taillés, mine vers le ciel.

Comme le moulin des Bruyères, à Guipry :



Villermy, à Guipry-Messac

 





En regardant  cette maison, à Villermy, on voit bien les différents matériaux réunis pour monter les murs.
Du torchis, que l'on trouve de plus en plus en remontant vers le bassin de Rennes, et un appareillage mixte de schiste et de grès  de différentes couleurs.
  On faisait avec ce qu'on avait sous la main, et le souci d'esthétique  était présent comme ici, dans le choix de  ces raies de schiste et grès sombres alternées avec de gros blocs de quartz blanc (les bellions).

Le temps des moissons

 


C'est le temps des moissons. Il fait beau. Comme chaque été, les moissonneuses bourdonnent dans les campagnes,






Saint-Ganton, comme un air de village de montagne

 


Rares sont les églises de bourg séparées des maisons des fidèles.
Ce n'est pas que l'église Saint-Quentin en soit éloignée, non. Les morts l'entourent, mais les vivants sont juste plus loin.




L'intérieur de l'église est lumineux et coloré





         On n'a pas su me renseigner à la mairie à propos de cette tombe, pour moi énigmatique


     Saint-Ganton tranche un peu sur les villages alentour, on se croirait presque dans les Pyrénées (avec un chouïa d'imagination, d'accord, et quelques  neiges éternelles en moins)








Les maisons du village et certains  bâtiments avoisinants ont été construits avec les pierres des carrières locales (schistes bleus et rouges). Il y avait même une carrière dans le bourg, ici sur cette photographie.
 



Il y a des vignes à Saint-Ganton. Et, s'il vous plait, une rue des vignes. 


Et la fontaine Sainte-Eutrope, en schiste local et briques de Langon...


...ainsi que la Couarde,  ruisseau délimitant les évêchés de Vannes et Saint-Malo, où les lavandières battaient le linge...



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Saint-Ganton en avril 2021




Saint-Ganton, l'église Saint-Quentin


Ajout fin juillet 2019: dans un article de  Ouest-France, on cause du vigneron:  et l'on y apprend que  Le lieu porte le nom de la Vigne. Des documents du XIe siècle retracent l'implantation d'une vigne, par les chartes du Cartulaire, pour l'Abbaye Saint-Sauveur, à Redon .  Ce vin blanc, de cépage sauvignon, élevé du cépaillon à la mise en verre par Yves Darricau , titre environ 12,5°.  Yves Darricau a également publié un livre : Planter les arbres  pour les abeilles.

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Un itinéraire de promenade dans la commune, avec de nombreuses explications et informations, sur le site de La société géologique et minéralogique de Bretagne

Le chêne d'Allerac

 



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Il est en bordure d'un chemin public, sur le chemin qui  mène à la ferme d'Allerac, à Saint Just.

Sur le site Arbres remarquables en Bretagne, on apprend qu'il s'agit d'un chêne rouvre, ou chêne sessile, qu'il a cent cinquante ans, qu'il mesure 18 m de hauteur et 4,60 m de circonférence.

Celui-là a subi quelques ébranchages, mais conserve un joli houppier.  Le chêne sessile , commun en Bretagne, est un arbre nativement européen, assez rustique et résisterait  mieux  aux températures extrêmes que son cousin pédonculé.