Promenades, flaneries et musardises en Pays de Vilaine.
Ce blog prend la suite et remplace l'ancien "Musardise", actuellement en panne. il est donc en construction. Les thèmes et sujets sont les mêmes.... . Les commentaires anciens n'ont pas pu être conservés, hélas.
Il reste à Saint-Just quatre moulins sur les six mentionnés par le Dictionnaire de Jean-Baptiste Ogée au milieu du 18e siècle. Les emplacements des Moulin de Haut et Moulin de Bas (moulins à eau sur le Canut, au Vieux Bourg) sont répertoriés depuis le 12ème siècle .
Les moulins à vent de Cojoux et de Bot, mentionnés au 18e siècle, sont toujours là. Celui-ci est propriété privée, et habité.
Je trouve que de loin, les anciens moulins à vent sans ailes que l'on aperçoit sur les lignes de crête ressemblent à de gros crayons bien taillés, mine vers le ciel.
Rares sont les églises de bourg séparées des maisons des fidèles. Ce n'est pas que l'église Saint-Quentin en soit éloignée, non. Les morts l'entourent, mais les vivants sont juste plus loin.
L'intérieur de l'église est lumineux et coloré
On n'a pas su me renseigner à la mairie à propos de cette tombe, pour moi énigmatique
Saint-Ganton tranche un peu sur les villages alentour, on se croirait presque dans les Pyrénées (avec un chouïa d'imagination, d'accord, et quelques neiges éternelles en moins)
Les maisons du village et certains bâtiments avoisinants ont été construits avec les pierres des carrières locales (schistes bleus et rouges). Il y avait même une carrière dans le bourg, ici sur cette photographie.
Il y a des vignes à Saint-Ganton. Et, s'il vous plait, une rue des vignes.
Et la fontaine Sainte-Eutrope, en schiste local et briques de Langon...
...ainsi que la Couarde, ruisseau délimitant les évêchés de Vannes et Saint-Malo, où les lavandières battaient le linge...
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Saint-Ganton en avril 2021
Ajout fin juillet 2019: dans un article de Ouest-France, on cause du vigneron: et l'on y apprend que Le lieu porte le nom de la Vigne. Des documents du XIe siècle retracent l'implantation d'une vigne, par les chartes du Cartulaire, pour l'Abbaye Saint-Sauveur, à Redon . Ce vin blanc, de cépage sauvignon, élevé du cépaillon à la mise en verre par Yves Darricau , titre environ 12,5°. Yves Darricau a également publié un livre : Planter les arbres pour les abeilles.
Les hérons garde-boeufs ( Bubulcus ibis ) se plaisent de plus en plus chez nous.
Ici, photographiés à Saint-Just, ils suivent le tracteur comme des mouettes, se désaltèrent comme bon leur semble dans les abreuvoirs des vaches, se nourrissent d'insectes et de petits batraciens qui vivent dans les mares et zones humides abondantes dans nos prairies, se déplacent à peine quand on s'en approche...
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En Avril 2024
On ne s'étonne même plus d'en voir, maintenant. Les hérons garde-boeufs, ou pique-boeufs, vivent en bandes nombreuses et font partie du paysage des vallées de Vilaine...
Lire une maison avec Albert Poulain, au Vieux-Bourg de Saint-Just
Albert Poulain est mort en 2015. J'ai filmé cette petite vidéo en 2007, lors d'une de ces journées patrimoine pendant lesquelles il entraînait infatigablement une troupe attentive d' habitants du pays . Ce jour là, nous étions au Vieux Bourg,
Aujourd'hui...
Les maisons meurent aussi.
2011
Celle-ci était à l'honneur dans la page 14 du livre "Saint-Just", paru en 2008
Elle n'était pas visible de la route et se situait au Vieux Bourg, près de l'ancien presbytère. On descendait un petit bout de chemin, sur la droite, et on la découvrait en contrebas.
2005
Le petit bout gauche avait été rénové, mais ne semblait guère habité. Bien sûr, comme elle n'était pas occupée, elle se dégradait lentement au fil des saisons et des ans
2005
2006
Sous la neige en décembre
avec ses hortensias en été
Ce n'était pas un bâtiment rare, exceptionnel. Juste une maison avec de belles proportions, datant du XVllème siècle, remaniée au XVlllème et lXXème. Elle n'existe plus maintenant. Sur son emplacement a été bâtie une autre maison, qui a les mêmes dimensions, qui utilise peut-être une partie de ses murs, mais qui n'a plus grand chose à voir avec l'ancienne, vue de l'extérieur en tout cas.
Alors, évidemment, on ne peut pas habiter une maison avec des ouvertures toutes petites. On n'est plus au temps où l'on vivait toute la journée dehors et où on se couchait avec le soleil dans des pièces obscures et froides. On ne peut pas demander à ceux qui n'ont pas le budget pour restaurer des monuments historiques ou du bâti de caractère de se ruiner. On ne peut pas demander aux collectivités locales de racheter et d'entretenir tout ce qui mériterait de l'être.
Certes, oui, mais... Elle était bien jolie, cette maison...
J'ai vu de drôles d'oiseaux dans un champ, entre Renac et Saint-Just.
Je n'avais pas le bon objectif au bon moment, et, tôt le matin, la lumière était tristounette. Le forum des Naturalistes de l'Ouest m'a aidé à les identifier, ce sont des hérons garde-bœufs,- Bubulcus ibis de leur nom latin- des petits échassiers originaires d'Afrique qui se sont implantés un peu partout chez nous. Je n'en avais jamais observé. Quand on regarde les photographies de zébus avec des oiseaux blancs sur le dos, ceux-là même qui piquent dans leur pelage les insectes irritants, on est surpris d'avoir les mêmes ici. Encore un petit coup de réchauffement climatique, et nous verrons peut-être quelques pélicans dans le marais de Redon ?
Il y a, à Saint-Just, beaucoup de chemins de remembrement qui traversent des paysages simples, sans rien de spectaculaire mais agréables où alternent bois de bouleaux, landes, champs cultivés, ruisseaux et prairies humides. Ici, au bord de la petite route parallèle à la ligne de crête des Alignements du Moulin, entre Quily et le Val Hamon, le sol est spongieux sous les pas après toutes ces pluies, mais la lumière dorée de fin d'après midi est bien jolie.
Il y a quelques années, on projetait de faire un lac ici. Il y avait eu des études pour voir si le ruisseau qui coule dans cette petite vallée était assez puissant pour l'alimenter. Sans doute que non...
Le Canut gonfle avec les pluies. Saint-Just est d'un côté, Sixt-sur Aff de l'autre, et les truites se cachent tranquillement dans les remous du ruisseau.