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Promenons-nous dans les mégalithes de Cojoux en novembre

          


              Il y avait du monde sur les Grées de Cojoux, samedi dernier.  Les sportifs  qui venaient y courir comme presque tous les week-end,  les  cavaliers heureux qui s'enfonçaient dans la brume entre les alignements mégalithiques, un groupe  d'amis des chiens qui arpentaient les chemins avec une meute sympathique léchant les passants, les parents qui avaient décidé de perdre leurs enfants  (Ah, cette fois, on va le faire VRAIMENT, tellement vous êtes pénibles!), les enfants qui avaient décidé de perdre leurs parents (Viens, on va se planquer là, derrière les ajoncs, ils ne nous retrouveront jamais et on vivra comme les hommes préhistoriques!), sans compter les habitants des lieux, ânes et mules aux longues oreilles, salamandres tapies dans les roseaux et buses friandes de mulots...

                         

       Eh bien, salut les visiteurs! Nous sommes les ânes de Cojoux, et vous ? Vous seriez bien aimables de nous apporter une petite rondelle de carotte ou un quartier de pomme la prochaine fois, s'il vous plaît !




Qui promène qui ? 





     Éteignez vos consoles, rangez vos portables, et venez dans les landes ! Bien sûr, les chemins sont boueux, il faudra mettre  des vêtements adaptés, des chaussures ou bottes confortables, mais... un bon bol l'air préhistorique, ça vous ravigote à merveille !


       On ne peut pas voir le fond de la vallée quand il y a trop de brouillard. Attention de ne pas glisser, les enfants !

Les landes de Cojoux à Saint-Just

Grée et Moulin de Cojoux vus d'en bas

 

Le grée de Cojoux, vue de la route Quily-Parsac
Grée de Cojoux

Le moulin de Cojoux vu de Quily. Le vent souffle fort  entre deux averses...



Le clocher de Saint-Just, perçant les feuillages, vu de la petite route en face du Val Hamon.

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Les bois de Tréal, à Saint-Just

     L'allée couverte de Tréal  ne se situe pas dans la continuité des Alignements du Moulin et des autres monuments de la Grée de Cojoux.  Sur cette carte, elle est en bas à gauche. Pour la visiter, il faut y aller exprès.

 La promenade en vaut la peine, surtout quand il fait bien chaud et  qu'on a envie de cheminer dans les sous bois plutôt que griller sur la lande.
Pour peu que vous y emmeniez des enfants, préparez votre sac à légendes, car nul n'ignore que Gargantua est passé par là.  Regardez autour de vous, vous verrez un grand fouillis de roches chamboulées, adossées à des arbres, coincées l'une contre l'autre... Comme aucun coup de pied humain n'est capable d'occasionner un tel bazar de rochers, il faut bien admettre qu'un enfant géant est venu s'amuser, et qu'il s'est beaucoup amusé...




Les bois de Treal, Saint-Just





Quand on a  crapahuté sur la butte, et qu'on suit le sentier qui va vers le sommet, on a la surprise de voir, au détour du chemin, une des extrémités de l'allée couverte...


C'est un  monument majestueux, en pleine nature, entouré d'arbres.

intérieur du monument

Surplombant la vallée, toujours là depuis des milliers d'années, la dent de lait que perdit Gargantua. On l'appelle "La palette".


     En continuant la promenade sur le chemin qui contourne l'allée, on arrive sur  une étendue de roches tapissées de mousses et de lichens. En période de floraison, comme maintenant, c'est beau...



                                                                                   


Orpin des Anglais


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Rocher de Treal Saint-just megalithes

Sur cette carte postale ancienne, reproduite dans le livre PIPRIAC, Histoire et Patrimoine  d'Albert Poulain et Albert Delamarche, paru aux  éditions association  Kistinenn on voit des faucheurs d'ajoncs sur la butte de Tréal. L'ajonc était utilisé comme litière alors, et fauché régulièrement.


La maison néolithique de Saint-Just

 


Une toute mignonne  maison de style néolithique, tout juste achevée, avec ses murs de torchis et son bonnet de chaume...
      


Toit de roseaux







  Le Néolithique correspond à une époque des temps préhistoriques que l'on situe aujourd'hui pour l'Europe entre — 6 000 et — 3 000 avant Jésus-Christ pour l'Encyclopédie Universelle, -6000 et  -2000 pour l'Inrap,  de -8500 à -3000 pour Wikipédia, mais on ne va pas chipoter pour quelques siècles de différence. Juste après c'est l'âge de bronze et on ne diverge plus. Enfin, si, mais les archéologues adorent se disputer.
 Cette maisonnette, donc,  est inspirée selon ses concepteurs par les constructions du néolithique moyen, et ses dimensions l'exonèrent de permis de construire alors si ça vous chante, hein...
  Elle est presque en bordure de la route Rennes-Redon. On prend la direction de Couëdel  et on emprunte le chemin de terre, à côté de la grande antenne. 
  Au moins, si les hommes du néolithique reviennent faire un petit tour par là, ils seront enchantés d'avoir du réseau !

[Le Centre permanent d’initiatives à l’environnement (CPIE) Val-de-Vilaine a choisi de construire à l’échelle 1/2, un bâtiment daté du Néolithique moyen (entre – 4 200 et – 3 600 ans) d’après les bâtiments néolithiques découverts lors des fouilles préventives, menées sous la direction de Laurent Juhel sur le site Le Bois, à Pléchâtel, en 2012"...

"Le bâtiment de Saint-Just mesure donc 4,96 mètres de longueur sur une largeur de 3,30, soit une superficie de 16,33 m². "

"Six poteaux constituent la base de la construction avec une profondeur d’implantation d’environ 0,60 mètre, sur un sous-sol schisteux. La charpente (envisagée par les archéologues) est de type « à extrait » : une grosse pièce de bois repose sur les deux sommets des murs et supporte ensuite le toit.


Les murs sont composés de deux rangées de poteaux verticaux, séparés de 25 cm. Dans cet espace, de petites branches, sur lesquelles est appliqué un mélange de terre argileuse, eau et paille appelé torchis, sont disposées.
La couverture de la maison est faite de roseaux, prélevés dans les marais de Gannedel, en partenariat avec le conseil départemental d’Ille-et-Vilaine, qui assure la gestion de ce milieu. Des bottes de roseaux ont été ensuite réalisées pour être fixées sur le toit avec de la ficelle et du cordage." ]
Extrait d'un article de Ouest-France, daté du 4 juin 2019
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L'habitat néolithique sur le site de l'Inrap
L'habitat néolithique (document pédagogique) sur Pédagogite.free

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En mars 2024

Maison néolithique Saint-Just au cours des ans

Toujours debout, la petite maison néolithique...Même si elle s'effrite un peu. 
On peut y pique-niquer bien que la grande table soit en voie de pourrissement: voilà qui fera plaisir aux fourmis.
Il y a une colonie de grosses fourmis brunes qui ont tracé de véritables autoroutes avec bretelles et voies d'accès, et qui ont l'air d'être toutes de service en rangs compacts en ces premiers  jours de printemps.

Autoroute à fourmis

                               La fourmilière est à proximité, en pleine effervescence.

Fourmis bretiliennes

Comme elles étaient là avant les hommes, on pourrait peut-être explorer leur mémoire collective pour obtenir quelques renseignements sur les hominidés de la préhistoire. Si, si... On commence à peine à étudier l'intelligence et la mémoire animales. Et si ça se trouve, elles vont nous traduire ça en gallo !

Un océan d'ajoncs

 Pleine floraison des ajoncs


      Tel un phare au large, le moulin de Cojoux veille sur son océan d'ajoncs, sous un ciel changeant.
    On ressort de la promenade tout parfumé...

Les chevaux mulassiers des Landes de Cojoux

 


De si jolies juments...



Ces juments Mulassiers du Poitou entretiennent les Landes de Cojoux


L'une des deux blanches s'appelle Athena,  l'alezan clair s'appelle Sherpa, et la troisième, je ne sais pas.
Il faut aller leur dire bonjour quand on se promène dans le site mégalithique.  Elles aiment bien voir passer les gens, s'approchent de la barrière et de la clôture et offrent leur bonne grosse tête aux  caresses.


Elles acceptent avec délicatesse le trognon de la pomme du goûter, ou un morceau de pain sec, même offert par de toutes petites mains.

Dans les landes de Cojoux

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En avril 2023: 


L'abbé Corbe en ses landes de Saint-Just

 Ce billet, qui clôt l'année 2015, est composé de photos et de légendes provenant d'un lecteur de ce blog dont les parents ont bien connu le père Bernard Corbe, abbé de saint-Just de 1971 à 1991.

Les photographies (diapositives) ont donc été prises par Yvon Avellan et m'ont été aimablement transmises par son fils, Jacques Avellan, que je remercie.
Dès son arrivée, l'abbé Corbe s'est passionné pour le site mégalithique. Il l'a arpenté, répertorié, a participé aux fouilles, a découvert de nombreux monuments, élaboré des hypothèses,  effectué un immense travail d'érudit qu'il a mis généreusement à disposition des chercheurs.

L'abbé Corbe, juillet 1971

L'abbé Corbe, juillet 1971

L'abbé Corbe, juillet 1971
"M. l'abbé Corbe, recteur de Saint-Just, dont nous avons largement utilisé les pertinentes observations inédites accumulées au cours de ses nombreuses prospections dans la commune." (Les mégalithes de Saint-Just (Ille-et-Vilaine) et la fouille des alignements du Moulin de Cojou [article]
Charles-Tanguy Le Roux, Yannick Lecerf, Maurice Gautier
Revue archéologique de l'ouest  Année 1989 Volume 6  Numéro 1  pp. 5-29)


Le site d'escalade de Saint-Just 1975


le château Bû avant les fouilles, vu de l'est (Août 1975)

Les Demoiselles en 1971

Les Demoiselles étaient des jeunes filles ayant désobéi à leur père en dansant avec le diable. Elles ont été pétrifiées, comme il se devait à l'époque. Toutes les théories astronomiques à propos des mégalithes ne sont que des billevesées. En vérité, les grosses pierres ne sont que des filles (et des gars aussi, qui sait ?)  qui ont dansé avec le diable, et commis bien pire encore. On voit rien qu'en se promenant dans la campagne environnante qu'on dansait beaucoup, et qu'ici a vécu une jeunesse joyeuse aux mœurs légères. Le mégalithe couché est la troisième demoiselle, prise d'une grossesse express, qui a accouché près de ses sœurs.  On voit très bien le bébé par terre près de sa mère.
C'est le père Corbe qui a lancé cette légende.

Allée couverte de Treal (Saint-Just) avant sa restauration
L'allée couverte de Tréal en 1975
Château-Bû: mai-juin 1991


Four Sarrazin mai-juin 1991, avec Hélène Avellan.
découverte du sous sol du chateau-Bû, fouilles en compagnie du père Corbe
Carte postale rédigée par l'Abbé Corbe (cliquez pour lire le texte)
Cette carte postale, envoyée par l'abbé Corbe à la famille Avellan, est un véritable document, qui témoigne de la découverte du monument   enfoui sous le Chateau-Bû.  On perçoit bien l'enthousiasme !

1991: l'abbé Corbe fait toujours visiter le site
La Grotte de Saint-Just
Il n'y a plus d'ex votos cimentés sous la statue en haut à droite,  qui  était claire autrefois. (J.Avellan)


1975 Le père Corbe au camping de Saint-Just



Marie Joseph et Bernard Corbe sur le perron côté sud de la cure qui est devenue maintenant mairie. 
Elle était "la bonne du curé" et nous faisait des gâteaux aux biscuits et au beurre; elle n'hésitait pas à nous dire "mange mon gars mange ", quand on revenait de l'océan ou de la lande. Elle faisait aussi cuire ses poulets "au beurre". J'ignore la date de son décès, mais en 1991 elle n'était plus de ce monde puisque mes parents se restauraient dans une petite auberge quand ils allaient voir Bernard ( Bernard qui ne savait vraiment pas cuisiner ... ). J.Avellan