Le marais à Painfaut

  

       Painfaut est  situé au creux d'un méandre de l'ancien cours de la Vilaine. J'ai toujours appelé cet endroit "presqu'île", ce qui est faux géographiquement et vrai subjectivement dès que l'eau monte dans le marais, recouvrant les prairies et cernant cette langue de terre.  

      La lumière dans le marais de Redon  magnifie les paysages.   Au fil des heures, des minutes, d'un nuage qui passe et nuance les teintes de la surface de l'eau, illuminant un bouquet d' arbres, un bateau, un hameau ou plongeant une rive dans l'ombre, elle nous offre un tableau  qui se modifie à tel point qu'on a le sentiment d'assister à un spectacle. Il y a chez nous et dans le monde des marais et tourbières  qui ne se départissent pas d'un aspect inquiétant, voire sinistre, mais  le marais de Redon a quelque chose d'apaisant,  incitant à la rêverie. 

Sans doute était ce bien différent aux siècles derniers, quand il y avait une population nombreuse menant  une vie très active.   La pêche,  la chasse, l'élevage dans les prés d'été, avec des modes de travail communautaires et une culture rurale riche, se sont  amenuisés au cours des ans.

 Reste la beauté des paysages qui se modifient encore avec l'inévitable  boisement du marais.
















Un habitant du lieu ...


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Painfaut entre 2008 et 2013









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Plus tôt, au Moyen-Âge

Le monastère de Painfaut

Situé au bord de la Vilaine, dans la paroisse d’Avessac (Loire-Atlantique), le monasteriolum de Castel Uwel fut donné, avec ses dépendances, à Redon le 9 février 842 par le prêtre Ricoglin, qui le détenait de droit héréditaire. Il fut stipulé que les moines de Redon seraient tenus d’acquitter la rente annuelle due à Saint Samson, que lui et ses parents avaient payée jusqu’alors. Cette donation fut faite en présence de Nominoé et de l’évêque Haelrit, Susan étant évêque de Vannes3. Même si la qualité de prêtre ne lui est pas expressément attribuée dans un acte de 858, on peut penser que le même Ricoglin est l’un des témoins d’une donation faite dans l’église d’Avessac, en 8594. Quant à l’évêque Haelrit, Duine voit en lui l’évêque de Dol5.

5Les indications portées en marge de la charte ne laissent aucun doute quant à la situation de cet établissement. On lit, en effet, d’une écriture du xiie siècle : de castel guel quod est penfau, et en dessous, d’une écriture du xvie siècle : « il y a encores à présent ung fief appelé le Convent, alias la Bretonnerie ». En interligne, au-dessus de Uwel, on lit également en écriture du xvie siècle, alanguel6.

Penn fau : le bout des hêtres.

Le pouvoir et la foi au Moyen Âge: En Bretagne et dans l’Europe de l’Ouest



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Saint Nicolas de Redon, temps gris

  



Passer le pont qui enjambe la Vilaine vous fait changer de département, et aussi de région. Allez-y prudemment, tout de même. Prendre  la  première route à gauche après le pont, à Saint-Nicolas de Redon, et voilà, on est  en Loire-Atlantique. Dans la région Pays de Loire  mais toujours en hiver,  dans un quartier assez délabré, grandement inondable et promis -en partie- à la destruction.


Reon vu de la Loire-Atlantique, Saint-Nicolas de Redon,  en hiver

L'autre rive de la Vilaine, donc. Les bâtiments du Cleu Saint-Sauveur ne sont pas franchement joyeux. 

le Cleu Saint Sauveur vu de Saint-Nicolas de Redon

Le chemin de halage n'est pas en ce moment des plus attirants qui soient, quoi qu'il offre  aux amateurs de promenades quasi solitaires une tranquillité absolue et aux aux enfants pataugeurs  de larges et profondes  flaques... 


rive del la Vilaine, chemin de halage à Saint Nicolas de Redon

On peut le suivre jusqu'au Pont du Grand Pas, en passant de l'autre côté de La Belle Anguille et près de son bateau fantôme, passer le pont et revenir par l'autre rive. Environ 14/15 km de balade, avant que les inondations nous contraignent à la barque...


La fontaine Saint Léon à Glénac

      La fontaine Saint-Léon a été édifiée pendant le 19e siècle, d'après le site Patrimoine bzh   

     Comme c'est une fontaine dite "de dévotion", peut-être y avait-il en ce lieu un bâtiment antérieur, vestige d'un culte précédant le christianisme. 
     Pour l'heure, elle se contente de regarder le niveau de l'eau monter et descendre, comme une petite vigie du marais. 



La fontaine St-Léon, à Glénac




La Fontaine Saint-Léon en octobre 2009.


         Sur ce blog, , on apprend tout de la vie quotidienne à Glénac, de la navigation sur le marais, de la pêche et de la lessive, dans les années 60 et avant. Il y a une photo de famille datée de 62 juste devant la fontaine Saint-Léon.
 
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