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Les marais sont en eau, à Gannedel et Sainte-Marie

 

La petite route qui longe le marais de Gannedel

Gannedel

Route d'Avessac à Sainte-Marie


Quand il y a des hivers pluvieux, les marais du pays de Redon sont magnifiques. La lumière changeante modifie sans cesse les perspectives, le vent qui trouble l'eau brouille les reflets, les routes et les clôtures de champs disparaissent et réapparaissent au gré des crues, et le soleil, quand il s'installe, donne aux prés inondés des allures de grand lac 

Gannedel en avril 2024


Le site du Pont du Grand Pas, à Sainte-Marie

 Un jour, le géant Gargantua qui voulait aller boire un coup de l'autre côté, enjamba la Vilaine d'un seul grand pas. Depuis, cet endroit s'appelle...Le Grand Pas.



Jusqu'en 1912, les familiers  du lieu , qui n'étaient pas Gargantua, eux, franchissaient la Vilaine grâce à des bacs. Pour faciliter le transport du foin, et l'exploitation des ardoisières, la municipalité de Sainte-Marie fit construire ce pont, inauguré en 1912 et restauré en 2010.

Sainte-Marie 35

Le site est beau. Il y a une halte pour les bateaux et une buvette, avec musique quand il y a fêtes et mariages en été.

Chemin de halage de la Vilaine près du pont du Grand Pas, Sainte-Marie


Sur la carte c'est là 

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Le marais de Gannedel

 Le marais de Gannedel, étendue de 500 hectares qui se répartissent sur les communes de La Chapelle de Brain, Renac, Avessac et Sainte-Marie, est le vestige d'une immense étendue de zones recouvertes jusqu'au 9ème  siècle par un bras de mer.


Le marais de Gannedel en janvier 2010

 Le niveau de la mer a monté, les phénomènes de sédimentation ont été modifiés par le barrage d'Arzal. L'exploitation des marais, liée à une économie familiale vivrière, s'est éteinte peu à peu. Le marais s'est boisé (saules et frênes), les populations de gibier et d' anguilles ont fortement diminué. Le Conseil Général a acquis une partie des marais pour préserver cet écosystème fragile. Faune et flore riches et variées y subsistent, et s'il y a peu de chance d'apercevoir une loutre, on peut, en revanche, se promener sous des envols de hérons, de busards, et herboriser avec bonheur en toutes saisons.



L'envahissement du marais par les saules



Pour observer la bécassine des marais, les hérons, les busards.






"[...]la plus grande partie de la vallée de la Vilaine était entièrement sous les eaux, le site du futur Redon, une île. L'eau engorgeait le pays. Sur les cartes, le nom de "Grande mer" et "Vieille mer" désignent les marais. Le mot mer est-il exagéré ? Sans doute un peu mais nous savons que de Redon jusqu'à Brain et Massérac, une immense étendue d'eau couvrait la région. Sur ce lac intérieur d'une imposante superficie (il en reste des vestiges, les lacs de Murin, de Gannedel), devaient naviguer les barques des riverains qui, pour subsister, jetaient leurs filets.[...]l'archéologie apporte des preuves indiscutables d'une navigation régulière sur cette mer intérieure. De la vase des marais un mât de navire et des débris de galère romaine enfouie à une grande profondeur ont été mis au jour."
Georges le Cler : Glanes d'Histoire en pays de Vilaine.