Ces maisons ne sont pas de construction très ancienne (19ème siècle). Quand on passait devant avec Albert Poulain, il ne manquait pas de faire remarquer que pendant la guerre 14-18, les femmes se mettaient ensemble dans la cour quand le facteur arrivait, pour partager les bonnes et les mauvaises nouvelles. Quand arrivait un mandat, aussi, la solidarité s'exerçait envers les plus démunies, les veuves ayant charge d'enfants...
|
La croix de Parsac |
Au-dessus d'un puits construit en moellons de schiste et d'un rocaillage de quartz a été érigée une croix métallique ; une plaque de pierre, placée au dos du puits, indique que cet édicule fut construit : "En l'honneur de l'abbé Racape, martyr de 1793. F. Legendre Racape". Une autre inscription "L 1934 R" précise la date de mise en place. (Topic Topos)Julien Racapé, vicaire de Brain, fut guillotiné à Redon le 1er novembre 1793.
J'ai copié sur
ce site les lignes qui relatent sa vie juste avant son arrestation.
Lors du schisme constitutionnel, il refusa nettement le serment exigé et vécut caché dans la paroisse. 11 y demeura deux ans ; mais lorsqu'il crut que la prudence l'obligeait à la quitter, il n'hésita pas et revint à Saint-Just demander asile à ses parents, qui alors habitaient le hameau de Poubreuil.
[...]sans doute, Poubreuil se tairait ; mais il y a les espions qui causent, les administrations sanguinaires de Redon qui surveillent et M. Racapé fut trahi. Le 30 octobre 1793, il tomba aux
mains des gardes nationaux redonnais.
Ce jour-là le village était envahi, toutes les maisons étaient fouillées, les personnes minutieusement interrogées. Les Bleus ne trouvèrent rien, et ils s'en retournaient tout déconfits, quand quelqu'un du pays ne pouvant retenir son étonnement : « Tiens, dit-il, ils n'ont pu le découvrir!» Les Bleus avaient entendu. Honteux ils revinrent, recommencèrent leur opération et cette fois réussirent à mettre la main sur le proscrit caché au fond d'un grenier derrière des sacs de blé noir.