En me promenant dans le site mégalithique de Saint-Just, côté alignements du moulin, la silhouette de quelques bouquets d'ajoncs m'a semblée bizarre. Ils avaient l'air recouverts d'un rideau blanc. Quelle sorte d'araignée pouvait donc tisser une toile aussi dense ? Aucune araignée en vue... J'ai tapoté ici et là, espérant en faire accourir une, mais non...
Il ne s'agit pas d'une toile d'araignée ordinaire, mais du tissage d'un acarien, redoutable parasite de l'ajonc: le tetranychus lintearius.
En m'approchant, j'ai vu de minuscules points rouge orangé, et des filets d'une substance ressemblant à de la bave, des filaments qui tremblotaient d'une façon assez dégoûtante.
L'auteur de cet article très détaillé explique qu'on ne voit à l'œil nu que les femelles, les mâles mesurent à peine un tiers de millimètre, et que dans "Tetranychus lintearius", lintearius signifie ""relatif au linge", tant les toiles sont épaisses et évoquent le textile.
De fortes pluies peuvent ruiner les efforts de ces petites bêtes rouges, en crevant leur habitat et l'entraînant au sol.
Le dieu gaulois et celte de la pluie et de l'orage étant Taranis, je pense que je vais lui adresser une petite prière...
;
,